Les plans de gestion des zones humides

Le territoire du SMDMCA abrite de nombreuses zones humides, de surface plus ou moins importantes. Sur la partie lotoise du syndicat, c’est près de 2 500 hectares de zones humides qui ont été recensées depuis une dizaine d’années, mais cet inventaire n’est pas exhaustif à 100%, et ne prend pas en compte les surfaces de zones humides perdues par artificialisation, drainage et autre.

Le SMDMCA s’est engagé depuis plusieurs années dans une démarche de préservation et de restauration des zones humides de son territoire. Lorsque que des parcelles situées en zones humides sont ciblées pour faire l’objet d’une restauration de milieux humides, un « plan de gestion de zone humide » peut-être rédigé et mis en place. Ces plans de gestion sont mis en place par une concertation exhaustive (usagers, élus, partenaires), et sont généralement établis sur une période de 5 ans. Cependant la programmation peut également être établie sur une période de 10 ans, afin de permettre la mise en place d’actions ambitieuses à plus long terme.

L’objectif d’un plan de gestion est d’établir un état de lieux de la zone humide, faisant ressortir les dysfonctionnements et pressions du site, et de préconiser une programmation d’actions pouvant remédier à ces problématiques. Ainsi, un plan de gestion peut comprendre des études de connaissance, des études opérationnelles, des travaux de renaturation, mais également la mise en place d’une gestion conservatoire, ou encore la réalisation de supports de communication. Les actions peuvent porter sur les fonctions hydrologiques de la zone humide (exemples : neutralisation de drains ou de fossés, effacement d’un plan d’eau, retrait d’une végétation inadaptée, favorisation des débordements de cours d’eau, etc.), sur la biodiversité (création de mares, réouverture de la végétation), sur la fonction agricole (mise en place d’une fauche et/ou d’un pâturage adapté aux enjeux de la zone humide), ou encore sur la prévention des inondations (fonction de régulation des débits).

Ce document permet également de débloquer des aides des financeurs publics (agences de l’eau, région, état, départements, etc.) conditionnés par l’existence d’une démarche concertée.

Enfin, lorsque la zone humide est de faible taille ou que les enjeux sont très ciblés, elle peut faire l’objet d’une version simplifiée et allégée de plan de gestion, appelée « notice de gestion ».

Piézomètre permettant de suivre l’évolution de la nappe d’eau dans une zone humide drainée par des fossés