Glossaire

ADASEA :

Association Départementale pour l’Aménagement des Structures d’Exploitations Agricoles

AEAG :

Agence de l’Eau Adour Garonne

Affluent :

cours d’eau qui se jette dans un autre.

Affouillement :

fosse profonde creusée dans le lit par l’action de l’eau.

Alevin :

poisson juvénile n’ayant pas encore acquis sa taille adulte.

Alluvion :

ensemble des matériaux plus ou moins fins ou grossiers (galets, gravillons, sable) alternativement déposés ou repris par les eaux courantes d’une rivière.

AAPPMA :

Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique.

Anthropisation :

processus par lequel les activités humaines modifient et transforment l’environnement naturel.

Aquifère :

formation géologique constituée de fissures qui contiennent de l’eau, temporairement ou en permanence.

Amont :

c’est la partie d’un cours d’eau comprise entre la source et un point donné.

Artificialisation :

modification d’un milieu naturel par l’homme

Assainissement :

mise en œuvre de l’ensemble des techniques de collecte des eaux usées (réseau d’assainissement) et de leur traitement (station d’épuration) avant rejet dans le milieu naturel. L’assainissement peut être collectif ou non collectif (autonome).

Atterrissement :

dépôt localisé de matériaux granulaires, en bordure de berge ou dans le lit du cours d’eau, apporté par les eaux.

Autoépuration :

ensemble des processus biologiques chimiques ou physiques permettant à un écosystème (rivière, lac, mer, océan) d’éliminer les substances le plus souvent organiques qu’il produit ou qui lui sont apportées de l’extérieur. Par ailleurs, la présence de substance toxiques peut inhiber le phénomène.

Aval :

c’est la partie d’un cours d’eau entre un point donné et l’exutoire de ce cours d’eau.

Bassin Hydrographique :

terme utilisé généralement pour désigner un grand bassin versant (exemple : bassin du Lot) ou un ensemble de grands bassins-versants (exemple : bassin Adour-Garonne).

Barrage :

obstacle transversal artificiel qui coupe un cours d’eau.

Bassin versant :

surface d’alimentation d’un cours d’eau. Le bassin versant se définit comme l’aire de collecte de toutes les eaux qui rejoignent un même exutoire. Ses limites sont les lignes de crête, c’est à dire les reliefs qui le bordent.

Batardeau :

digue provisoire permettant de mettre à sec un endroit baigné par l’eau où l’on peut exécuter des travaux à sec.

Berges :

talus incliné qui sépare le lit mineur et le reste du lit majeur. Il s’agit du bord permanent d’un cours d’eau, situé au-dessus du niveau normal de l’eau et caractérisé par sa forme (pente douce, abrupte), sa composition (sableuse, marneuse), sa végétation (herbacée, arbustive, ligneuse). Elle est dite concave lorsque située à l’extérieur d’un méandre (soumise à l’érosion du courant) et convexe à l’intérieur d’un méandre (formation d’un dépôt d’alluvion).

Bief :

désigne un canal d’amenée à un ouvrage hydraulique.

Biodiversité :

contraction des mots « biologique » et « diversité », la biodiversité représente la diversité naturelle des organismes vivants, du plus petit, comme les bactéries, au plus grand, comme la baleine bleue ou l’éléphant, mais aussi des milieux dans lesquels chacun évolue, des brins d’herbe aux océans. La biodiversité est le reflet de la richesse de la vie sur terre et joue un rôle essentiel à son équilibre : elle participe à la production de l’oxygène, au cycle de l’eau ou à celui du carbone.

Bouturage :

une bouture est un segment de branche (diamètre 2 à 4 cm, longueur 80 cm) d’espèce à forte capacité de rejets que l’on plante, généralement en pied de berge. Les saules, par leur caractère pionnier et leur aptitude à se multiplier végétativement, demeurent les espèces privilégiées des opérations de bouturage.

Bras :

partie d’un cours d’eau reliant souvent deux entités hydrographiques (bras principal ou secondaire).

Bras mort :

(aussi appelé « couasne ») ancien méandre ou ancienne partie d’une tresse plus ou moins déconnecté du lit principal du fait du déplacement de celui-ci au fil des temps ou des mécanismes de sédimentation.

Busé :

désigne une portion ou l’eau circule dans un tuyau (une buse).

Canal :

ouvrage hydraulique alimenté par prélèvement d’eau des cours d’eau ou plans d’eau et principalement destiné à la navigation, le drainage, l’irrigation ou la régulation des débits.

Captage :

dispositif par lequel on puise l’eau.

Charriage :

les matériaux granulaires transportés par charriage se déplacent sur le fond en roulant, en glissant ou en effectuant des bonds successifs.

CEN :

Conservatoire d’Espace Naturel

Chenal :

se dit lorsque le lit d’une rivière s’encaisse, se resserre et devient rectiligne. La chenalisation d’un cours d’eau aggrave l’impact des crues en augmentant les vitesses d’écoulements.

CLE :

Commission Locale de l’Eau

Colmatage :

dépôt de particules fines dans les interstices d’un milieu poreux ayant pour effet de diminuer sa perméabilité.

Confluence :

lieu de rencontre de deux cours d’eau.

Continuité écologique :

libre circulation des espèces biologiques et libre écoulement du transport naturel des sédiments d’un cours d’eau.

COPIL :

Comité de Pilotage

Corridor écologique :

espace naturel (terrestre, aquatique ou aérien), assurant la connexion entre les milieux d’intérêt écologique, garantissant ainsi le déplacement des espèces.

Couasne :

(aussi appelé « bras mort ») ancien méandre ou ancienne partie d’une tresse plus ou moins déconnecté du lit principal du fait du déplacement de celui-ci au fil des temps ou des mécanismes de sédimentation.

Coupe à blanc :

abattage de la totalité des arbres sur une parcelle donnée. Cette pratique aggrave les phénomènes d’érosion et favorise le développement des espèces invasives tout en réduisant la biodiversité naturellement présente.

Cours d’eau :

désigne tout écoulement d’eau courante dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant une majeure partie de l’année. Le cours d’eau est alimenté par une ou plusieurs sources.

Cours d’eau domaniaux : 

ils font partie avec les lacs domaniaux, du Domaine Public Fluvial (DPF). On distingue : ◦ Les cours d’eau domaniaux inscrits à la nomenclature des voies navigables ; ◦ Les cours d’eau domaniaux rayés de la nomenclature des voies navigables, mais maintenus dans le DPF ; ◦ Les cours d’eau domaniaux concédés par l’État à des collectivités territoriales.

Cours d’eau non domaniaux : 

par opposition aux cours d’eau domaniaux qui font partie du Domaine Public Fluvial (DPF), les cours d’eau non domaniaux appartiennent à des propriétaires riverains (communes ou privés).

Crue :

phénomène caractérisé par l’élévation du niveau d’un cours d’eau résultant de l’arrivée d’une grande quantité d’eau par suite de précipitations ou de fonte des neiges ou des deux. Une crue n’est pas forcément débordante et ne provoque donc pas toujours d’inondation. On caractérise aussi les crues par leur période de récurrence : crue quinquennale, décennale ou centennale.

Crue centennale :

c’est une crue dont la probabilité d’apparition sur une année est de 1 sur 100, en termes de débit. Il s’agit d’une dénomination statistique qui ne peut en aucun cas prévoir la survenue d’une crue.

Crue de référence :

c’est la crue retenue pour établir la carte réglementaire, à savoir, conformément aux directives nationales, la plus forte crue observée ou la crue centennale si la crue observée à une période de retour inférieur à 100 ans.

Curage :

action de suppression des sédiments du fond du lit.

DCE :

Directive Cadre européenne sur l’Eau du 23/10/2000 (2000/60/CE) établissant un cadre pour une politique communautaire. Elle fixe comme ambition aux pays membres d’atteindre un bon état des eaux.

DDT :

Direction Départementale des Territoires.

Débit :

c’est le volume d’eau qui traverse une section transversale d’un cours d’eau par unité de temps (m3/s ou litre par seconde pour les petits cours d’eau).

Débit d’étiage :

débit minimum d’un cours d’eau calculé sur un laps de temps donné en période de basses eaux.

Débit réservé :

valeur du débit à maintenir en aval d’un ouvrage localisé de prise d’eau (seuil pour moulin, retenue collinaire…), permettant le maintien de la vie aquatique.

DIG (Déclaration d’Intérêt général) :

validée par arrêté préfectoral, la DIG permet à une personne publique d’investir de l’argent public sur des terrains privés au nom de l’intérêt général.

Digue :

obstacle artificiel, servant à contenir les eaux, à élever leur niveau et à détourner leur écoulement.

Dynamique fluviale :

Fonctionnement morphologique d’un cours d’eau : évolution du lit sous l’effet du transport liquide (déplacement de l’eau dans le sens amont-aval et dans le sens transversal) et du transport solide (déplacement et dépôt des matériaux).

Dynamique sédimentaire :

c’est l’ensemble des processus d’érosion, transport, dépôt des matériaux solides d’un cours d’eau.

DOCOB :

Document d’Objectif (Plan de gestion Natura 2000).

DPF :

Domaine Public Fluvial

DREAL :

Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement.

Écosystème :

unité fonctionnelle de base en écologie, comprenant le milieu physique et les organismes vivants qui lui sont associés.

Embâcle :

amoncellement d’arbres et d’arbustes emportés par le courant puis bloqués dans une portion du lit mineur ou simplement basculés dans le lit et en pigeant d’autres venant de l’amont. Les embâcles peuvent aggraver localement les risques de débordement. En cas de rupture, ils peuvent entraîner une brusque augmentation du débit du cours d’eau.

Enjeux :

personnes, biens, activités, moyens, patrimoine, susceptibles d’être affectés par un phénomène naturel.

Enrochement :

technique de protection de terrain soumis à des contraintes géologiques ou hydrauliques. Elle se matérialise par la juxtaposition de blocs rocheux (de taille adaptée à la contrainte locale) de manière à former un mur de protection. Dans les cours d’eau, on l’utilise sur les berges soumises à des forces hydrauliques importantes ne pouvant être consolidées par les techniques dites végétales, plus respectueuses des milieux naturels.

EPCI :

Établissement Public de Coopération Intercommunale

EPTB :

Établissement Public Territorial de Bassin.

Érosion de berge :

mécanisme par lequel des grains de sol constituant la berge sont emportés. Le mécanisme le plus fréquent est celui du courant (arrachement et transport). Les autres mécanismes sont le piétinement du bétail, l’action des animaux fouisseurs, le ruissellement.

Espace de mobilité :

espace du lit majeur à l’intérieur duquel le ou les chenaux fluviaux assurent des translations latérales soit par migration progressive des méandres, soit par divagation.

Espèce Exotique Envahissante (EEE) :

espèce exotiques, introduites par l’homme, qui devinent un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels ou semi naturels parmi lesquels elle s’est établie. Il peut s’agir d’une espèce animale ou d’une espèce végétale.

Étiage :

Période où les eaux sont basses.

Eutrophisation :

phénomène naturel d’enrichissement progressif d’une eau en matière organique du fait de la prolifération des végétaux. Si le phénomène s’amplifie trop, la qualité d’oxygène nécessaire pour la dégradation des plantes dépasse celle présente dans l’eau, des phénomènes de fermentation se développent entraînant la mort des organismes vivants.

Faciès :

section caractérisée par une profondeur, une vitesse et une direction du courant particulière (les sections de rapides ou de fosses sont des faciès d’écoulement).

Fascines :

technique de protection végétale de berge. Elles sont formées de fagots très longs en branches et rameaux vivants de saule ou d’hélophytes, placés en pied de berge.

Faune :

ensemble des espèces animales présentes dans une région déterminée.

Flore :

ensemble des espèces végétales poussant dans une région déterminée.

Fossé :

tranchée facilitant l’évacuation des eaux pluviales.

Frayère :

zone de reproduction des poissons, des amphibiens, des mollusques et des crustacés.

FDAAPPMA :

Fédération Départementale des Associations Agrées pour le Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques.

GEMAPI :

Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (compétence créée par la loi MAPTAM)

Génie végétal :

ensemble de techniques faisant appel aux végétaux vivants ou morts. Ces techniques permettent de stabiliser les berges, de lutter contre l’érosion et participent à l’épuration des eaux.

Granulométrie :

taille des grains d’un sol (alluvions ou matériaux granulaires).

Gué :

endroit d’une rivière ou l’on peut traverser sans perdre pied.

Habitat :

milieu dans lequel vit une espèce ou un groupe d’espèces animales ou végétales. Ce sont des zones terrestres ou aquatiques possédant des caractéristiques biogéographiques et géologiques particulières et uniques.

Halieutique :

qualifie toutes les activités relevant de la pêche sous toutes ses formes.

Hélophyte :

plante croissant sur la vase, mais dont le sommet émerge à l’air libre.

Hydraulique :

étude des écoulements. Se traduit par des données sur les vitesses du courant, les hauteurs d’eau en un point donné à un instant donné.

Hydrographie :

étude et description des cours d’eau et des étendues d’eau (océans, mers, lacs) que l’on peut observer à la surface de la terre. Le terme désigne aussi l’ensemble des cours d’eau d’une région donnée, organisées en bassin hydrographique.

Hydromorphologie :

étude de la morphologie et de la dynamique des cours d’eau, et plus particulièrement, des évolutions dans l’espace et le temps de ses caractéristiques morphologiques (pente, largeur, altitude, sinuosité, granulométrie, etc.)

IBGN :

Indice Biologique Global Normalisé, qui permet d’évaluer la qualité de l’eau de la rivière à partir de l’étude des invertébrés aquatiques.

Incision du lit mineur :

désigne un enfoncement généralisé du fond du lit mineur, résultant d’une érosion régressive ou d’une érosion progressive.

IGN :

Institut Géographique National.

Infiltration :

quantité d’eau franchissant la surface du sol. Le phénomène d’infiltration permet le renouvellement des stocks d’eau souterraine et d’entretenir le débit de l’écoulement souterrain dans les formations hydrogéologiques perméables du sous-sol.

IOTA :

Installation, Ouvrage, Travaux, Aménagements.

Karstique :

terrains calcaires que l’eau a progressivement creusés, formant diverses cavités (failles et galeries).

LEMA :

Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (30/12/2006)

Ligne de partage des eaux :

ligne de part et d’autre de laquelle les eaux s’écoulant vers l’un ou l’autre des deux bassins versants juxtaposés.

Lit d’étiage :

partie du lit qui reste toujours en eaux. Il correspond au débit d’étiage. On parle aussi de lit d’été.

Lit majeur :

lit maximal que peut occuper un cours d’eau dans lequel l’écoulement ne s’effectue que temporairement lors du débordement des eaux hors du lit mineur en période de hautes eaux, en particulier lors de la plus grande crue historique.

Lit mineur :

partie du lit compris entre des berges dans laquelle l’intégralité de l’écoulement s’effectue la quasi-totalité du temps en dehors des périodes de très hautes eaux et des crues débordantes. Dans le cas de rivières à bras multiples, le lit mineur comprend les divers chenaux et les bancs de galets ou îles qui les séparent où les bordent.

Ligneux :

végétaux composés de bois (de lignine).

Maître d’œuvre :

personne ou entreprise chargée de diriger la réalisation d’un ouvrage ou de travaux pour le compte du maître d’ouvrage.

Maître d’ouvrage :

personne publique ou privée pour le compte de laquelle des travaux ou des ouvrages sont réalisés. Responsable de la bonne utilisation des fonds, il effectue le paiement des travaux et opérations.

Masse d’eau :

découpage élémentaire des milieux aquatiques destiné à être l’unité d’évaluation de la DCE (2000/60/CE)

Méandre :

désigne la sinuosité décrite par un cours d’eau. C’est le tronçon compris entre deux points d’inflexion successifs d’une rivière à lit fortement sinueux et généralement à bras unique.

Mise en défens :

action visant à limiter le piétinement du bétail par la mise en place de clôture.

Module :

débit moyen annuel (en m3/s).

Monospécifique (espèce végétale) :

on parle de boisement monospécifique dans le cas d’une plantation d’arbres de même espèce.

Montaison :

phase du cycle des espèces migratrices ou les poissons remontent les cours d’eau pour gagner les zones de reproduction ou de croissance.

Morphodynamique : 

étude de l’évolution du lit sous l’effet du transport liquide (déplacement de l’eau dans le sens amont-aval et dans le sens transversal) et du transport solide (déplacement et dépôt des matériaux).

Mouille :

creux du lit d’un cours d’eau.

Nappe alluviale :

c’est une nappe libre dans laquelle l’eau est en équilibre avec celle de la rivière. En fonction des saisons, la rivière recharge la nappe ou au contraire la draine.

Nappe captive :

volume d’eau souterraine généralement à une pression supérieure à la pression atmosphérique car isolée de la surface du sol par une formation géologique imperméable.

Nappe phréatique :

(en grec « Phrear » qui veut dire « puit »), désigne une nappe d’eau souterraine, formée par l’infiltration des eaux de pluies et alimentant des sources.

Nappe souterraine :

volume de roche poreuse, fissurée dont les vides contiennent de l’eau qui les sature.

Natura 2000 :

réseau de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces animales ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 a pour objectif de concilier préservation de la nature et enjeux socioéconomiques dans une logique de développement durable. En France, ce réseau comprend 1758 sites.

OFB :

Office Français de la Biodiversité

Passe à poisson :

dispositif implanté sur un obstacle naturel ou artificiel type barrage qui permet aux poissons migrateurs de franchir ces obstacles pour accéder à leurs zones de reproduction ou de croissance.

PAPI :

Programme d’Actions de Prévention des Inondations.

PCS :

Plan Communal de Sauvegarde.

Piézomètre :

dispositif servant à mesurer le niveau d’eau de la nappe phréatique.

Piscicole :

relatif aux poissons. On parle « d’aménagement piscicole » pour des travaux d’amélioration de la capacité d’accueil du milieu pour les poissons (mise en place de caches…). Les poissons étant situés dans le haut de la chaîne alimentaire d’un cours d’eau, ces aménagements profitent aussi à l’ensemble des occupants du cours d’eau.

Plaine d’inondation :

zone occupée par l’eau lorsque le cours d’eau est en crue débordante.

PNR :

Parc Naturel Régional.

PPG :

Plan Pluriannuel de Gestion. Il s’agit d’un programme d’actions renouvelé tous les 5 à 10 ans à l’échelle d’un bassin versant.

PPRI :

Plan de Prévention des Risques Inondation. Document qui délimite les zones exposées aux risques inondation et définit des mesures de prévention, protection et sauvegarde des personnes et des biens vis-à-vis de l’impact des évènements exceptionnels.

Poisson migrateur :

poisson qui se déplace périodiquement entre sa zone de reproduction et ses zones de croissance (lieu de vie des juvéniles et des adultes). Certaines espèces vivent alternativement en eau douce et en eau de mer (poisson amphihalin).

Pression :

ensemble d’éléments venant perturber le milieu naturel.

Profil d’une rivière :

tracé permettant de représenter la pente d’une rivière et les ruptures de dénivellation.

Profil en long :

profil qui permet de caractériser la pente du cours d’eau ou plus généralement le talweg d’écoulement. Cette pente tend à diminuer vers l’aval. Différents styles fluviaux se succèdent d’amont en aval.

Profil en travers :

coupe transversale du cours d’eau et de ses berges permettant de visualiser le terrain en coupe et d’en calculer la pente.

Qualité hydrobiologique des cours d’eau :

appréciation de la qualité d’un milieu à partir de la diversité et de la polluo-sensibilité des espèces d’invertébrés aquatiques rencontrés.

Radier :

désigne le fond d’un cours d’eau sur lequel l’eau s’écoule rapidement.

Ralentissement dynamique :

concept d’aménagement ayant pour objectif de freiner modérément les écoulements rapides d’une crue.

Recalibrage :

intervention sur un cours d’eau consistant à reprendre en totalité le lit et les berges dans l’objectif d’augmenter la capacité hydraulique du tronçon. Cela implique l’accélération des flux et donc l’augmentation des risques de crues en aval. Il s’agit d’une intervention lourde modifiant profondément le profil en travers et le plus souvent le profil en long du cours d’eau, aboutissant à un milieu totalement modifié.

Rectification :

modification du tracé en plan du cours d’eau (raccourcissement d’une portion de cours d’eau sinueux), permettant d’accroître sa capacité d’évacuation en augmentant la vitesse du courant.

Recépage :

taille d’un ligneux à ras de terre, un an après la plantation pour obtenir des rejets de souches.

Renaturation :

travaux de restauration visant à améliorer l’état des milieux naturels.

Reprofilage :

modification et homogénéisation du profil en long du cours d’eau (pente), toujours dans le but d’accroître sa capacité d’évacuation. Le reprofilage consiste à uniformiser la pente du cours d’eau, modifiant la zonation du profil en long.

Réserve Utile (RU) :

la réserve utile correspond à la capacité de rétention du sol (le volume d’eau que le sol est susceptible d’absorber). La RU est exprimée en mm.

Résurgence :

réapparition à l’air libre sous forme de source de l’eau infiltrée dans un massif calcaire.

Retenue :

plan d’eau artificiel à vocation spécifique (hydroélectricité, soutien des étiages, irrigation, alimentation en eau potable).

Ripisylve :

formation végétale naturelle qui se développe sur les bords des cours d’eau situés dans la zone de frontière entre l’eau et la terre. Elles sont constituées de peuplements particuliers du fait de la présence d’eau pendant des périodes plus ou moins longues (saules, aulnes, frênes en bordure, érables et ormes plus en hauteur, chênes pédonculés, charmes sur le haut des berges).

Rive :

zone géographique séparant le milieu aquatique et le milieu terrestre. La rive démarre au sommet de la berge et constitue une partie plate du lit majeur, plus ou moins étendue qui reste sous l’influence du milieu aquatique.

Rivière :

désigne un cours d’eau moyennement important à l’écoulement continu ou intermittent, suivant un tracé défini.

Rivulaire :

relatif à la rive (à la berge).

Ruisseau :

désigne un petit cours d’eau, alimenté par des sources d’eau naturelles. C’est la taille plus que le débit qui fait la différence entre le ruisseau et la rivière.

Ruissellement :

désigne un écoulement de l’eau en surface d’un bassin versant à des épisodes de pluies ou de fonte des neiges. Il se fait en nappe étalée sur la surface du sol, ou plus en aval, en rigoles puis en ravines. Il cesse lorsque l’eau atteint un cours d’eau ou un point bas.

SAGE :

Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux. Document de planification fixant, pour un périmètre hydrographique cohérent, des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Le SAGE est établi par une Commission Locale de l’Eau (CLE) et est approuvé par le préfet. Il est doté d’une portée juridique car les décisions dans le domaine de l’eau doivent être compatibles avec ses dispositions. Les SAGE doivent eux-mêmes être compatibles avec le SDAGE.

Salmonidés :

famille de poissons osseux, marins et fluviaux, comprenant le saumon et la truite.

SDAGE :

Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux. « Institué par la loi sur l’eau de 1992, le SDAGE est un instrument de planification qui fixe pour chaque grand bassin hydrographique français les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau, dans l’intérêt général. » (Source www.eaufrance.fr).

Section mouillée :

section occupée par l’écoulement mesurée perpendiculairement à l’axe d’écoulement.

Seuil :

ouvrage maçonné implanté dans le lit mineur d’un cours d’eau destiné à surélever la ligne d’eau. Les seuils sont créés à l’origine pour alimenter un bief de moulin ou un canal d’irrigation.

SIG :

Système d’Information Géographique, outils de cartographie informatique.

Soutien d’étiage :

augmentation du débit d’un cours d’eau en période d’étiage à partir d’un ouvrage hydraulique (barrage réservoir).

Station hydrométrique :

station de mesure où sont effectués des relevés sur un ou plusieurs des éléments relatifs aux cours d’eau tels que hauteur d’eau, débit, transport et dépôt de matériaux, température.

Substrat :

matériau (sable, galet gravier) constituant le lit du cours d’eau et servant de support aux organismes vivants. Par le jeu des phénomènes d’érosions et de dépôts (bancs ou atterrissements), ils contribuent à diversifier la morphologie du lit, facteur déterminant pour la vie aquatique et le bon fonctionnement de la rivière en crue.

Substratum :

désigne la partie située sous les alluvions (la roche mère). Le substratum rocheux est formé d’une roche dure ou d’une roche plus ou moins tendre ou érodable.

Talweg :

(en Allemand « chemin de la vallée ») ligne de collecte des eaux la plus basse de la vallée. Dans une vallée drainée, le talweg est le lit du cours d’eau.

Technique douce de restauration :

technique qui consiste à un traitement manuel et sélectif de la végétation rivulaire (tronçonnage, débroussaillage…) ainsi qu’à l’utilisation de techniques végétales (fascinage, tressage…) de confortement des berges.

Tête de bassin versant :

partie amont du bassin versant.

Torrent :

cours d’eau au débit rapide et irrégulier, situé sur une pente plus ou moins prononcée. Lors d’orage ou de pluies violentes, les torrents peuvent connaître des crues très brutales.

Transport solide :

transport des sédiments dans le cours d’eau pouvant s’effectuer soit par suspension dans l’eau, soit par déplacement sur le fond du lit du fait des forces tractrices liées au courant.

Tronçon :

un cours d’eau peut être divisé en tronçons à l’intérieur desquelles les caractéristiques sont similaires ou relativement uniformes.

Tunage, fascine :

protection de berge par technique végétale

Turbidité :

réduction de la transparence de l’eau du fait de la présence de matériaux fins en suspension ou en auto suspension.

TVB :

Trame Verte et Bleue. Elle est définie dans le cadre du Grenelle de l’environnement comme un outil d’aménagement du territoire. L’objectif est d’assurer une continuité écologique entre les grands ensembles naturels et de permettre notamment la libre circulation des espèces sauvages.

Végétalisation :

ensemble d’opérations visant à recouvrir un site par la végétation.

Vidange de plan d’eau :

désigne l’ensemble des opérations consistant à vider un barrage réservoir ou un plan d’eau pour des motifs divers (entretien, visite d’ouvrage, réglementation…). Compte tenu de ces impacts sur les milieux aquatiques, la vidange fait l’objet d’un arrêté préfectoral d’autorisation précédé d’un document d’incidence.

ZNIEFF :

Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique. Inventaire national lancé en 1982 qui recense, pour les milieux terrestres et marins, des espèces naturelles dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème, soit sur la présence d’espèces rares ou menacées.

Zone d’expansion des crues :

espace naturel ou aménagé dans lequel se répandent les eaux lors des débordements des cours d’eau dans le lit majeur. Les eaux qui y sont stockées momentanément écrêtent la crue en étalant sa durée d’écoulement. Ce stockage peut participer au fonctionnement des écosystèmes.

Zone de surinondation :

zone de rétention temporaire des eaux de crues (ou surstockage), créée artificiellement par la mise en place d’ouvrages permettant de retenir un volume d’eau déterminé et de contrôler le débit restitué à l’aval des ouvrages. Ainsi, et ce pour un objectif de protection déterminé, la zone de surinondation (inondation à l’amont de l’ouvrage, sur des secteurs sans enjeux) permet d’écrêter la crue (éviter le pic) à l’aval de l’ouvrage où se situent les enjeux.

Zone humide :

zone du lit habituellement gorgée d’eau (douce, salée ou saumâtre) de façon permanente ou temporaire. C’est une zone de transition entre la terre et l’eau. Elle constitue un milieu original à fort potentialité biologique pour la faune et la flore, en particulier pour l’habitat et la reproduction des poissons et des oiseaux. La zone humide participe à l’amélioration de la qualité de l’eau et à la régulation des écoulements.

Zone inondable :

zone où peuvent s’étaler les débordements de crues dans le lit majeur.

Zone tampon :

désigne la bande de terre végétalisée entre des zones cultivées et un habitat naturel, aménagée pour limiter les effets des activités humaines sur cet habitat.